Les groupes Mars, Nestlé et Procter ont tous une division «pet food» d’une exceptionnelle rentabilité. Car, en dépit de leur aspect appétissant, pâtées et croquettes contiennent surtout des abats et des céréales…
Voici un petit exemple:
Une boîte vendue 16,60 euros le kilo ne coûte que 3,12 euros à produire, dont :
- 1,41 euro pour l’emballage breveté
Près de la moitié du coût sortie d’usine d’une pâtée pour chats haut de gamme ! Dans cet exemple, il comprend la boîte en alu ultralégère, l’opercule facile à ouvrir et l’étiquetage. Le tout est breveté et usiné par des machines high-tech, souvent japonaises.
- 0,93 euro pour la fabrication
Pour que l’alimentation soit agréable au palais du chat et à l’œil de son maître, les industriels recomposent des «morceaux» de viande et affinent la texture des aliments (notamment la viscosité du jus). Ce travail représente jusqu’à un tiers du coût.
- 0,78 euro d’ingrédients low-cost
L’étiquetage est beaucoup moins précis que dans l’alimentation humaine. Malgré son prix élevé (1,33 euros la portion de 80 g), notre pâtée contient fort peu de matières premières nobles.
2,4 grammes d’additifs Ces «facteurs d’appétence» donnent du goût. En poudre ou liquides, ils sont à base d’enzymes et de foies de volaille ou de porc, broyés et chauffés à haute température.
3,2 grammes de bœuf La boîte indique «au goût de bœuf» : cela signifie qu’il y en a 4% au maximum. Au-delà, la loi permet de dire «au bœuf» tout court.
40 grammes de viande et abats La mention «viande» signifie qu’il y a du muscle, mais cela peut être de la dinde ou du porc même dans une boîte au bœuf ! Le reste : des «sous-produits» (abats de porc et de volaille) et des graisses brutes.
34,4 grammes de céréales Parfois complètes dans le haut de gamme, ce sont surtout des sons de blé et des brisures de riz. On y trouve des protéines et… des résidus de pesticides !