Maltraitance - En justice pour avoir massacré une portée de chiots
Le TGI de Cahors (46) jugera prochainement un homme accusé de sévices graves sur des chiots, tués dans des conditions particulièrement sordides. La Fondation 30 Millions d’Amis, qui a déposé plainte avec constitution de partie civile, espère une condamnation exemplaire face à cet acte d’une rare barbarie.
Ce sont des faits d’une extrême violence qui seront prochainement jugés par le tribunal de grande instance de Cahors (46). Un homme est accusé de « sévices graves », « destruction volontaire et sans nécessité d’animal domestique » et « mauvais traitements », pour avoir tué - ou laissé pour morts - quatre chiens lui appartenant. La brigade de gendarmerie de Saint-Géry a été chargée de l’enquête.
Chiens enterrés vivants
C’est à la suite d’un appel téléphonique d’un particulier très choqué que les membres du Masaq [Mouvement Associatif pour la Sauvegarde des Animaux du Quercy, NDLR] - se rendent dans une ferme de cette petite commune du Lot (2/2/2013). Ce qu’ils découvrent dépasse leurs pires craintes : un chiot, âgé d’à peine quelques mois, est découvert recroquevillé sur lui-même, gravement blessé. A quelques mètres, un autre chien vivant - qui se révèlera être la mère - a été à moitié enterré. Au fond du jardin, un autre chiot est retrouvé, les yeux crevés. Enfin, un corps est découvert. Un troisième chiot, sans doute issu de la même portée, mais qui n’a pas survécu, et dont le corps est en état de décomposition.
Les différents certificats vétérinaires font état de nombreuses blessures, dont des ulcères à l’œil, des hématomes très importants sur le crâne « compatibles avec des traumatismes contendants ». La mère a dû être euthanasiée, un a définitivement perdu l’usage d’un œil, le deuxième chiot restera aveugle.
Plainte de la Fondation
L’auteur présumé des faits, un exploitant agricole, devra s’expliquer lors d’un procès devant la juridiction de Cahors. La date n’a pas encore été déterminée. En France, « le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité » est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende selon l’article 521-1 du code pénal.
La Fondation 30 Millions d’Amis, qui s’est jointe à la plainte du Masaq, attend de la justice une décision exemplaire face à cette barbarie. Elle vous tiendra informé des suites de cette affaire. Les deux chiots ont été placés en isolement pour recevoir les soins nécessaires. Ils sont désormais hors de danger.
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